Tu aimes la mangue ? Alors, tu vas adorer ce tuto

Une étude botanique toute en douceur pour pratiquer l’observation et les bases essentielles de l’aquarelle.

Mais pourquoi je te propose cet exercice technique ?

Avant de peindre, prenons un instant pour regarder attentivement :

🥭 Une zone très lumineuse apparaît en haut du fruit, légèrement décalée au centre.

🥭 Les ombres propres soulignent les courbes extérieures de la mangue.

🥭 Les ombres portées : celles du fruit vers la zone d'appui, des feuilles sur le fruit, et également entre les feuilles elles-mêmes.

🥭 Le reflet —la fine ligne du bord du fruit— correspond à la lumière réfléchie par la surface d'appui.

🥭 L'ombre portée est plus intense près du fruit et devient plus diffuse en s'eloignant.

Le dessin

Le dessin n'est pas le sujet du jour. Tu peux décalquer la forme en plaçant la référence contre la vitre de ta fenêtre et en posant ton papier par-dessus.

Les matériaux

  • Papier coton 300 gr (j'ai utilisé Baohong).

  • Un pinceau à lavis N°8, un pinceau rond N°8 et un pinceau fin (liner).

  • J'ai utilisé : jaune hansa moyen, rouge écarlate, terre de sienne brûlée, bleu de cobalt, orange transparent et du vert de vessie.

Travaillons la patience

Musique douce, bougie allumée, fenêtre ouverte et votre boisson préférée.

🥭 Humidifie tout le dessin, sauf la zone de l'éclat de lumière.

🥭 Avec le pinceau à lavis légèrement humide (pas gorgé d'eau, la texture doit sembler crémeuse), applique du pigment jaune dans les zones de la photo N°1.

🥭 Ajoute ensuite un peu d'orange transparent (ou du rouge si tu ne l'as pas), et couvre le reste du fruit, sauf la zone du reflet près de l'ombre portée.

🥭 Pour les ombres propres, ajoute délicatement de la terre de sienne brûlée comme dans la photo N°2. Laisse bien sécher.

Note

La "terre de sienne brûlée" permet de refroidir le mélange tout en respectant les teintes de la mangue. C'est ce qui va nous conduire progressivement vers la profondeur et l'obscurité des ombres propres.

🥭 Feuilles (zones inférieures) : commence par du jaune + vert de vessie (ou jaune + bleu de cobalt si tu n’as pas ce vert).

🥭 Feuilles (zones supérieures) : un simple mélange jaune + bleu de cobalt, comme sur la photo N°3.

🥭 Fruit (sec maintenant) : travaille les ombres avec le mélange précédent (rouge + terre de sienne brûlée), enrichi de bleu de cobalt. Applique en mouillé sur sec.

🥭 Ombre portée du fruit : utilise le même mélange. Pour adoucir les bords, passe ton pinceau humide (sans pigment), comme sur la photo N°4.

Astuce

À chaque étape, prends le temps de noter tes pigments dans un coin de ton étude. Cela t'aidera à garder une mémoire visuelle et technique de tes couches et mélanges, un vrai carnet d'apprentissage !

DERNIERS CONTRASTES :

🥭 Fruit : augmente progressivement la part de bleu de cobalt dans ton mélange. Applique des couches fines sur les ombres propres et l’ombre portée proche du fruit.

🥭 Feuilles : pour leurs ombres portées, enrichis également ton mélange en bleu de cobalt, en l’appliquant par couches légères.

🥭 Répète l’opération plusieurs fois, en finesse, jusqu’à obtenir un contraste harmonieux et profond.

Petit aparté

Le vert de vessie est un de mes pigments préférés. Il contient du PG36, un monopigment que je ne peux pas recréer par moi-même. Il m'apporte des verts lumineux et nuancés que j'adore travailler.

Remercions ce moment de paix que nous venons de nous offrir. Profitons de la douceur de l’été… et à la prochaine.

Parce que sans bases solides, il n’y a pas de liberté réelle dans l’expression artistique.
La métamorphose ne se fait pas en un jour : elle s’acquiert avec des heures de pratique. Cet exercice est là pour t’aider à franchir une première étape essentielle.